Accueil > Les effets de l´explosion > Effets à long terme > Le nuage atomique 2) Le nuage atomique
a) La propagation
Lors de l’explosion atomique d’Hiroshima, la destruction des matériaux
constituant la bombe a généré un véritable nuage de
poussières et de particules radioactives.
Les fortes chaleurs dégagées par l’explosion atomique ont
engendré des courants d’air ascendants très puissants qui
entraînent les particules radioactives et les poussières regroupées
dans le nuage atomique, créant ainsi une colonne de gaz radioactifs s’élevant à plusieurs kilomètres d’altitude.
La puissance de l’explosion détermine l’altitude atteinte par
cette colonne qui, lorsqu’elle ne possède plus assez d’énergie
pour croître verticalement, s’étend horizontalement formant
le chapeau du "champignon atomique".
Exemple de champignon atomique Après cette rapide phase ascendante, les particules radioactives et les poussières évoluent différemment selon leur légèreté, selon l’altitude à laquelle elles sont parvenues et selon les conditions climatiques (vents violents, épais nuages, atmosphère humide…) . C’est à cause de la diversité des phénomènes mis en jeu et de la difficulté pour obtenir des renseignements concrets sur Hiroshima, que nous allons analyser indépendamment tous les facteurs modifiant le trajet des retombées radioactives. En partant avec comme hypothèse un temps clair, sec et sans vent et une explosion de la puissance de celle d’Hiroshima, les morceaux de matière, lourds ou moyennement lourds retombent sur Terre entre quelques minutes et quelques heures après l’explosion. On parle alors de retombées locales. Les particules les plus légères, souvent microscopiques restent dans l’atmosphère beaucoup plus longtemps et retombent ainsi dans une zone correspondant à la latitude de l’explosion. On parle alors de retombées troposphériques (car la puissance de la bombe n’était pas suffisante pour envoyer les particules au delà de la tropopause).Toutes les particules décrivent des paraboles, plus ou moins rapidement, selon leur légèreté. Mais un autre facteur intervenant est la rotation de la Terre expliquant la dissémination des particules radioactives le long du parallèle où a lieu l’explosion.
b) Les conséquences climatiques
Les conséquences climatiques de l’explosion d’Hiroshima n’ont
pas été calculées. D’ailleurs la pollution crée
par les êtres humains en un an est largement supérieure à
celle libérée par la bombe d’Hiroshima. Par contre des hypothèses
ont été émises concernant les atteintes portèes au climat terrestre
si une guerre nucléaire éclatait. Les énormes quantités
de matières produites seraient alors comparables à celles émises
lors d’éruptions volcaniques cataclysmiques, comme celle du Krakatoa en 1883. Les conséquences d’une telle guerre seraient :
|